Les rumeurs actuelles laissent penser que le lien entre dermatite atopique et lait de vache serait beaucoup plus fréquent. Que nous disent les chiffres ? La consommation de lait de vache ne fait que diminuer depuis les années 1950 au profit des yaourts et fromages.
C 'est la consommation des produits laitiers sucrés qui est en forte augmentation.
Dans le même temps la DA passe de 3 % d’enfants à 20 % d’enfants.
Or le bébé ne mange ni yaourt, ni fromages avant l’âge de 6 mois environ et la dermatite atopique démarre souvent dès le premier mois.
Ces simples chiffres montrent déjà que le lien statistique n’existe pas.
La pratique quotidienne nous amène pourtant à proposer d’arrêter le lait de vache avec raison et succès pour la prise en charge de la dermatite atopique . Dans quels cas ?
Le changement du lait se pose quand l'eczéma revient régulièrement alors que le traitement local est bien fait.
Quand la prise en charge locale ( hygiène, émollient, corticothérapie locale) est bien faite et que le traitement ne marche pas, ou mal et que les récidives sont immédiates, se posent alors trois questions :
La première hypothèse sera d’autant plus plausible que la maman a pris des antibiotiques pendant la grossesse, et ou que le bébé en a déjà eu depuis sa naissance
La deuxième sera d’autant plus plausible que la réparation de la flore intestinale n’aura pas permis d’améliorer l’état de la peau. Dans ce cas, il faut tester les laits maternisés aux protéines de lait de vache hydrolysées à 90%.
La troisième sera d'autant plus plausible que le bébé a de la diarrhée, des otites, qu'il ne grossit pas. Dans ce cas, vous avez besoin du pédiatre et de l'allergologue.
L'allergie vraie au lait de vache n'est présente que chez 4% des bébés atteints de dermatite atopique.
L'eczéma atopique du bébé, seul, isolé, n'est pas un signe d'une allergie vraie au lait de vache
Donc en pratique, il faut :