1. Pourquoi la cortisone ?
2. La cortisone est un médicament
Comme tout médicament il y a des règles à respecter
1. A partir de quand ?
Dès que :
L'idée est qu'il vaut mieux éteindre un feu de poubelle que la maison qui brûle en entier.
Erreur fréquente : j'attends quelques jours pour voir
2. Quelle quantité?
Comptez en unité phalangette
Etalée sur la dernière phalange de votre index, l'unité phalangette représente la dose pour traiter la surface de deux paumes de mains
Erreur fréquente : n'en mettez surtout pas trop !
3. Où?
Partout
Erreur fréquente : la cortisone, jamais sur le visage !
Et les paupières ? Aussi !
Le risque de glaucome ou de cataracte est lié aux collyres à la cortisone et non à la crème.
4. Qui?
Tous les patients atteints d'eczéma
Le sportif ne risque rien en cas de contrôle anti-dopage :
Erreur fréquente : le bébé est trop petit pour être traité
Le bébé est un être humain qui souffre aussi...
La femme enceinte ne risque rien à être traitée, ni elle ni le bébé.
5. Comment?
Erreur fréquente : vous ne dépassez surtout pas !
6. Jusqu'à quand ?
Disparition parfaite des trois critères de l'eczéma :
Erreur fréquente : arrêter dès que ça va mieux!
Il faut arroser tant qu'il y a des braises
7. Laquelle ?
La crème pour les eczéma suintants
La pommade est la forme privilégiée
La lotion pour les zones pileuses
8. Quelle force?
Erreur fréquente : ne pas adapter la puissance en fonction de l'épaisseur de la peau.
9. Au soleil?
Oui, il est possible de garder l'application de la cortisone quand on va au soleil.
Erreur fréquente : surtout pas de cortisone au soleil
Ce sont malheureusement nos collègues pharmaciens qui véhiculent cette idée, qui ne repose sur aucun argument scientifique.
10. Les contre-indications
S'en servir dans un but esthétique
S'en servir sans un diagnostic préalable
Ceci n'est pas un eczéma, la cortisone ne va que l'aggraver...
C'est le cas des coudes et des genoux chez les enfants
Si malgré tout, les plaques reviennent toujours aux mêmes endroits, le fait de traiter de façon pro active deux fois par semaine permet d'éviter la sortie des plaques et d'utiliser à la fin de l'année 3 fois moins de cortisone que si on n'avait pas adopté cette attitude pro active.
L'échec correspond à des soins bien faits, des facteurs déclenchant maîtrisés et pourtant le dermocorticoïde est nécessaire au quotidien sur des mois ...
Dans ce cas, les médecins proposent d'autres traitements : méthotrexate, cyclosporine, biothérapies...
Tout patient a droit à un traitement actuellement et ne doit plus souffrir de dermatite atopique.